la dernière fête

palais des congrès de montréal montréal (QC)

festival art souterrain

solo show

 

 

18.03.2023 - 09.04.2023

curators festival's team

site specific installation :

5 characters costumes, party decorations, disco balls, lights, adhesive prints

crédit photo © Charles William Pelletier, Michael Patten, Mehryl Ferri Levisse

Le revers de la fête

 

Dans La dernière fête, Mehryl Ferri Levisse mêle et revisite différentes sortes de fêtes à travers le textile, le décorum et le costume. Mehryl Ferri Levisse présente ici l’épuisement des corps, une fois la fête finie : la lumière est rallumée, les décorations décrochées, c’est le retour brutal à la réalité. La vitrine dotée de différentes sources lumineuses présente ces corps différents, épuisés, fatigués. Parés de leurs plus beaux atours, ils s’offrent aux regards dans une ultime tentative racoleuse de séduire les passant·e·s. Des serpentins jonchent le sol, laissés pour compte une fois la fête terminée, ils rappellent la fragilité des corps lgbtqia+ dans nos sociétés.

 

En France les actes lgbtphobes ont augmentés de 22% en 2021 par rapport à 2020.

En 2022, l’homosexualité est condamnable (prison, amende, bagne) dans 75 pays ou États dans le monde.

En 2022, l’homosexualité est passible de peine de mort dans 12 pays ou États dans le monde.

 

Dans un contexte d'incertitude écologique et économique, la fête se présente comme un espace hors du temps et des codes établis. Elle représente une échappatoire à la réalité du quotidien. La fête rassemble autour du désir commun de partager un moment hors de l'ordinaire.

 

Un nouvel équilibre festif s'installe, pouvant à tout moment basculer vers l'ennui, l'excès, le désastre, l'interdit.

Mehryl Ferri Levisse exprime avec délicatesse ce renversement où l'atmosphère festive laisse place à la solitude, la menace des regards sur les corps, la perte de contrôle sur les mots, les gestes et les sens.

 

Au-delà de cette vision désenchantée, Mehryl Ferri Levisse nous rappelle que la fête est aussi le refuge trouvé dans une famille choisie, le lieu d'une communion bienveillante, un espace de résistance et de pleine expression de son identité.

 

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english version

 

The other side of the party

 

In La dernière fête (The Last Party), Mehryl Ferri Levisse mixes and revisits different kinds of parties through textiles, decorum and costume. Mehryl Ferri Levisse presents here the exhaustion of the bodies, once the party is over: the lights are turned back on, the decorations are taken down, it is a brutal return to reality.The window display adorned with different light sources presents these different, exhausted, tired bodies. Wearing their most beautiful finery, they offer themselves to the eyes in a final attempt to seduce the passers-by. Streamers litter the floor, left behind once the party is over, they remind us of the fragility of lgbtqia+ bodies in our societies.

 

In France, lgbtphobic acts increased by 22% in 2021 compared to 2020.

In 2022, homosexuality is punishable (prison, fine, jail) in 75 countries or states in the world.

In 2022, homosexuality is punishable by death in 12 countries or states worldwide.

 

In a context of ecological and economic uncertainty, the party presents itself as a space outside of time and established codes. It represents an escape from the reality of everyday life. The party gathers around the common desire to share a moment out of the ordinary.

 

A new festive bala,ce is established, which can at any time switch to boredom, excess and prohibition.

Mehryl Ferri Levisse delicately express this reversal where the festive atmosphere gives way to loneliness, the threat of glances on the bodies, the loss of control over words, gestures and senses.

 

Beyond this disenchanted vision, Mehryl Ferri Levisse remind us that the party is also the refuge found in a chosen familly, the place of a caring communion, a space of resistance and of full expression of one's identity.

 

text by festival's team

 

 

artists of the festival :

Ajamu X, André Giesemann et Daniel Schulz, Annie Baillargeon, Antonio Pichillá Quiacaín, Camille Jodoin-Eng, Caó Cruz Alves,

Cao Guimarães et Rivane Neuenschwander, Catherine Lescarbeau, Chun Hua Catherine Dong, David Champagne, François Prost, Gary Stewart, Géraldine Entiope et Eddy Firmin, Ican Ramageli, Ieda Oliveira, Isabel Gouvêa, Jacqueline van de Geer, J. Cunha, Magali Babin, Marco Aurélio Damaceno, Marie-Christine Le Vey et Pastiche love, Martín Rodríguez, Mehryl Ferri Levisse, Mulambö, Paradise Garage, Princesse Victoria Institunia, Robbin Deyo, Sébastian Maltais, Shirley Stolze, Steven Smith Simard, Tiécoura N'Daou, Vinicius Xavier

 

wallpaper, pattern, motif, papier peint, ornement

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