mehryl ferri levisse
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les théâtres de mehryl ferri levisse
la collection monstrueuse ou la domestication des anomalies
esthétique du corps neutre, plasticité critique
mehryl ferri levisse : l'homme objet
la complexité du "je" d'enfant
l'éternité n'est pas une abstraction
ceci n'est pas de la photographie
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the space for a certain energy : mehryl ferri levisse interviewed
mehryl ferri levisse / interview
agreed roles : fetish and theater in the masks of mehryl ferri levisse
mehryl ferri levisse's staged dreamworlds invoke family tradition and bdsm
mehryl ferri levisse's intimate world
french artist mehryl ferri levisse brings bdsm fantasy to the bowery
Jean-Paul Gavard-Perret
Mehryl Ferri Levisse : l'homme objet
mars 2015
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Mehryl Ferri Levisse casse les codes. Il casse aussi les corps.
Chez lui ils ne sont jamais totalement achevés. Quant à la notion de genre elle est inversée. Photographiant les mâles comme on le fait des femmes, l’artiste crée un monde des marges. L’univers est aussi drôle que visionnaire et résolument postmoderne. Ferri Levisse refuse de retoucher le corps selon les techniques contemporaines qui débordent de solutions pour le «travestir». L’homme (le mâle) semble étouffer sous les objets et les masques. Le plus souvent il n’est que solitude sans beaucoup d’âme.
Entre les murs, derrière des oripeaux la vie semble à minima. Dur alors d’espérer un matin du monde. Le soir n’est jamais loin. Qu’importe : l’être dans la fixité de la photographie est rendu à sa nature de quasi fantôme et de cendre. Quant au paysage il ne détourne pas le fini. Au contraire, il le renforce. Reste un recueillement qui éloigne le mâle de son mythe. Bref Ferri Levisse immobilise le temps en sorte que sa suite ne pourrait être qu’une répétition.
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